L'Atelier
L’Atelier Terres Nature est un lieu de création autour de la céramique.
Je travaille principalement le grès, que je tourne, émaille parfois et cuit dans mon atelier et la porcelaine que j’utilise pour certains décors. Mes pièces se veulent utilitaires ou décoratives, uniques ou fabriquées en série.
La cuisson, le séchage, l'émaillage et la place de mes pièces dans le four seront des facteurs qui joueront sur leur aspect et leurs teintes. Bientôt, j’enrichirai ma collection d’objets décoratifs de pièces en Raku pour le plaisir de jouer avec les éléments.
Je retranscris ma vision de la nature au travers de leurs formes et de leurs couleurs. J’affectionne particulièrement l’engobe et la terre dans son plus simple appareil, Brute.
J’essaye de m’en inspirer pour que mon travail reste sobre et épuré. Le champ des possibles est si vaste que la créativité n’a pas de limite.
Comment me joindre ?
Je vends mes pièces dans mon atelier :
Sur rendez-vous / Adresse :
2 rue de Loconville à Liancourt-Saint-Pierre (60240) ou par l’intermédiaire de mon site internet.
Téléphone : 06 03 48 40 28
E-mail : nathalie@atelierterresnature.fr
Nathalie Cornu - Artisane Potière Céramiste
On prône souvent la liberté d’être, de penser, de s’exprimer mais comment passer des paroles aux actes …
C’est à partir de ce besoin de m’exprimer, que j’ai pris la décision de changer de carrière, de prendre en main mon présent et de tenter de créer mon avenir.
Nathalie, qui es-tu ?
Je m’appelle Nathalie Cornu et je suis une rêveuse. J’aime me perdre dans mes pensées et m’attacher aux détails. Je papillonne, je ris et je vis aujourd’hui pleinement ce que je suis. Je suis entière et dévouée, une véritable passionnée, acharnée et obstinée.
Je suis mariée, maman de 3 enfants, je vis à la campagne. J’aime ces Terres qui m’entourent, cette Nature qui m’inspire.
J’ai travaillé dans une grande entreprise pendant près de 20 ans. J’ai évolué dans de nombreux postes, je voulais apprendre et atteindre de nouveaux objectifs. Ce fut une expérience riche professionnellement et personnellement. Elle m’a permis de construire une vie stable et leur bienveillance m’a laissé l’opportunité de choisir une nouvelle voie.
Je suis aujourd’hui artisane potière céramiste. Je travaille les terres à haute température (le grès, la porcelaine) et j’expérimente la cuisson électrique et bientôt la cuisson raku.
Pourquoi ce changement de vie professionnelle ?
Il y a deux ans, j’étais en plein questionnement.
La crise de la quarantaine me direz-vous ? Peut-être, mais ce que l’on appelle crise n’en est peut-être pas une. C’est peut-être simplement un moment où l’on prend le temps de se poser et de se fixer de nouveaux objectifs. Faire le bilan de ce qui fut, et décider de ce qui sera.
Lorsque j’avais 18 ans et que je vivais aux Etats-unis, je suivais des cours de poterie. J’étais dans ma bulle, je créais, j’apprenais. J’étais passionnée par cet art. Partir d’un morceau d’argile et le façonner, lui donner vie était un instant de pure magie. Mais de retour en France, ma raison m’a fait prendre un autre chemin. Pouvoir payer mes factures et fonder un foyer dans un cadre stable était devenu ma priorité.
Comment as-tu abordé ta reconversion professionnelle ?
C’est en remettant les mains dans la terre en 2018 que j’eus à nouveau ce choc émotionnel et sensitif. C’était une évidence. Je retrouvais cette sensation de plénitude, de sérénité et de magie. C’est à cet instant que je pris la décision qui a bouleversé ma vie.
J’ai suivi une année de formation auprès d’une potière professionnelle afin de passer mon CAP tourneur en céramique et j’ai ouvert mon propre atelier de poterie.
Est-ce aussi facile que ça ?
Oh que non ! Un adage dit : fais de ta passion ton métier et tu ne travailleras plus jamais. Et bien je ne suis pas d’accord avec ça. Certes, chaque jour je me lève avec des idées plein la tête, de l’envie plein les yeux mais je travaille d’arrache-pied. Ce n’est pas une vie d’utopie. C’est de la rigueur et de la discipline au quotidien, de la frustration et des succès. Je dois à la fois recycler, malaxer, tourner, créer mais aussi communiquer, démarcher, conseiller. Je suis cheffe de projet, info graphiste, commerciale, développeur réseau, dessinatrice, créatrice, photographe mais également bricoleuse, réparatrice et j’en passe ….
Si c’était à refaire, reprendrais-tu cette décision ?
Oui ! Sans hésiter ! Je ne me suis jamais sentie aussi libre, responsable de mes actes et de mes décisions. C’est ça que j’appelle prendre sa vie en main.
Qu’aimes-tu dans ton métier ?
Je laisse libre cours à mon imagination en m’appuyant sur la technique. C’est un métier qui demande beaucoup de connaissance. Il faut comprendre la matière, prendre son temps. Quelqu’un a écrit « Façonner la terre, c’est comme façonner sa vie ». Au tour, je dois centrer la terre donc trouver le centre en moi-même.
C’est une thérapie, un lâcher-prise.
Les gestes sont lents, précis, fermes mais délicats. L’argile n’aime pas être maltraitée. Ce n’est pas un combat. C’est un DUO. Elle vous oblige à être Là, Ici et Maintenant. Vous ne pouvez pas avoir la tête ailleurs. C’est un bien-être physique et mental, une sensualité, un toucher délicat, un véritable médiateur thérapeutique.
Et GHOST dans tout ça ?
C’est LE film de référence de toutes les personnes que je rencontre. Même si elles ont une vague idée de ce qu’est mon métier, elles font toutes le lien avec ce film, que j’adore soit dit en passant …
Regardez-le et vous comprendrez. A quand un autre film sur une femme potière ….
Comment se passe ta relation avec tes clients ?
Lors de mes entretiens individuels dans mon ancien travail, les qualités citées me concernant étaient le Service Client, ma Force de Proposition et ma Bonne Humeur.
La bienveillance de mon entourage m’a permis de démarrer mon activité et aujourd’hui, ce sont des clients d’ici et d’ailleurs, professionnels et particuliers qui font appel à mes services.
S’adapter aux besoins de mes clients, à leurs envies, c’est ce qui m’animent et me fais vibrer chaque jour. Je les écoute.
En un mot, c’est un PARTENARIAT
Un dernier mot ?
J’ai rencontré Frère Daniel (Daniel de Montmollin) en Juin 2018. Cet Homme, né en 1921 a dédié sa vie à la céramique et à la recherche d’émaux. Encore aujourd’hui, à l’âge de 99 ans, il vit sa passion. Il m’a demandé ce que j’aimais faire lorsque j’étais enfant. Je lui ai répondu que j’aimais errer dans le jardin de mes grands-parents, jouer avec les cagouilles, collectionner les cailloux, jouer avec les lézards, monter à cheval et mettre les mains dans la terre.
Il a eu cette réflexion : « C’est incroyable de voir que notre enfance reflète autant nos aspirations véritables. Nos vies d’enfants finissent souvent par remonter à la surface dans nos vies d’adultes. Elles sont souvent la réponse à nos questions. Ne pas chercher plus loin, juste observer … »
Au fur et à mesure de mon parcours de vie, j’apprends, j’évolue. Et puis, un bol c’est 5 minutes plus 10 ans … alors j’ai le temps …